Enfin Champion du Monde !
En dépit d’un palmarès qui n’a cessé de s’étoffer tout au long de sa carrière internationale débutée au début des années 2000, Jérémy Iglesias n’avait encore jamais remporté de titre officiel FIA Karting. Le Français a comblé cette lacune en devenant enfin Champion du Monde – KZ à l’âge de 33 ans.
Pouvez-vous revenir sur cette magnifique victoire à Lonato?
Cette semaine de Compétition, je l’ai vécue intensément, avec beaucoup de concentration et de détermination. Le travail n’a pas manqué durant les essais et les manches, tant je souhaitais aborder la finale avec toutes les chances de mon côté. Tout a commencé avec une séance de qualification que j’ai parfaitement gérée alors qu’une averse avait détrempé la piste. Cela m’a permis de partir en deuxième ligne de toutes les manches, que j’ai terminées en 3e, 3e et 1ère positions. Quelques gouttes de pluie sont tombées juste avant la finale et j’étais vraiment inquiet quant à l’efficacité des pressions de pneumatiques choisies. Finalement, tout s’est parfaitement enchaîné.
A quel moment avez-vous senti que la première marche du podium était pour vous?
J’ai tout donné dès le début de la finale. Mon départ a été parfait et j’ai réussi à boucler le premier tour en tête, ce qui n’a fait que décupler ma motivation. Je me suis dit, “Jérémy, tu es leader du Championnat du Monde, tu dois tout donner et ne pas laisser passer la chance qui s’offre à toi aujourd’hui”. Dès que Marijn Kremers m’a doublé après environ un tiers de course, j’ai tout de suite voulu le repasser. C’était le freinage à ne pas manquer et je l’ai réussi ! Par la suite, il fallait lui résister et si possible s’assurer une petite avance, ce que j’ai pu faire. J’ai tellement roulé sur le South Garda Karting de Lonato, que je le connais par cœur. Le moindre centimètre de la piste n’a pas de secret pour moi. Je sais comment dépasser et comment fermer les portes. Durant les derniers tours, je suis arrivé à surveiller l’évolution de Kremers derrière moi, à gérer au mieux mes pneumatiques et à hausser le rythme quand il gagnait un peu de terrain.
Comment avez-vu vécu les minutes qui ont suivi le franchissement de la ligne d’arrivée?
C’est un sentiment indescriptible ! Depuis que je dispute des Championnats du Monde, j’ai toujours voulu gagner cette course. C’est un rêve qui devient réalité. Une fois que je suis redescendu de mon nuage, j’ai immédiatement pensé à toutes les personnes qui m’ont permis d’en arriver là, à commencer par ma famille et mon équipe.
Depuis votre victoire à Salbris début 2018, les bons résultats se faisaient attendre. Comment avez-vous réussi à redresser la barre?
Il est vrai que la saison 2019 fut difficile, mais je n’ai jamais baissé les bras. 2020 a commencé par un podium lors d’une Compétition internationale importante à Lonato. Puis, le Championnat d’Europe ne nous a pas apporté la satisfaction escomptée. J’ai demandé à l’équipe Formula K de faire confiance à un motoriste français que je connais bien, Cédric Goudant, de Cédric Sport Motors. Nous partageons la même passion, la même philosophie. C’est un ancien pilote de haut niveau et, quant à moi, j’ai également commencé à travailler sur la préparation de moteur de KZ2 pour des pilotes que j’assiste tout au long de l’année dans le team que j’ai créé. On se comprend et j’avoue qu’il a fait un travail formidable sur les moteurs TM Racing. La victoire fut au bout des efforts de toute l’équipe. Les intenses émotions que j’ai vécues, je les garderai en mémoire durant toute ma vie.